Que savons nous au juste du virus Ebola ? L’épidémie qui touche aujourd’hui l’Afrique de l’ouest a infecté près de 4000 personnes, et plus 2000 patients sont déjà morts de suites de la maladie depuis le premier cas décelé en décembre 2013. Ebola est une fièvre hémorragique très souvent mortelle (70% des cas en moyenne).

On connaît aujourd’hui dans le monde 5 différentes souches du virus, dont 4 implantées en Afrique et une en Asie, bien que pour cette dernière, la maladie soit active chez primates seulement. La souche qui a contaminé le Liberia, la Guinée, le Sierra Leone et maintenant le Nigeria est une mutation de la souche « Zaïre » du virus, avec un génome commun à 96,8 %.

Un autre foyer apparu en août en République démocratique du Congo est lui une mutation différente de la même souche d’après une étude publiée jeudi 16 octobre dans la revue américaine The New England Journal of Medicine.  Cette dernière a tué 49 personnes sur 70 malades.

Le temps d’incubation de la maladie, avant donc l’apparition de symptômes, varie de 2 à 21 jours. Ce délai assez long rend la détection des personnes contaminées désireuses de voyager difficile. Les Etats-Unis ont fait pressions sur un certain nombre de pays, dont les pays européens, pour qu’ils renforcent les contrôles sanitaires à l’arrivée des vols en provenance des zones touchées par Ebola.

En Europe, les dessertes aériennes directes avec les pays affectés (Liberia, Sierra Leone, Guinée) ne sont pour le moment assurées que par Air France, mais des compagnies africaines, comme Royal Air Maroc, desservent aussi les pays affectés, avec des liaisons ensuite vers l’Europe.

Aux Etats-Unis un climat de panique se développe. On peut citer l’exemple d’une université au Texas qui refus d’accueillir des étudiants en provenance du Nigeria, car ceux-ci viennent« de pays qui présentent des cas confirmés d’Ebola. » Pourtant le Nigeria n’a plus déclaré de contamination depuis le 8 septembre et huit personnes seulement y sont mortes depuis le début de l’épidémie.