Le 26 Septembre dernier, durant les commémorations du massacre d’étudiants à Mexico du 2 octobre 1968 dans l’Etat de Guerrero, 43 étudiants disparaissaient après de violents affrontements avec la police. La colère gronde alors qu’aucune réponse n’est donnée aux familles.

Un groupe d’étudiant avait pris d’assaut des bus de transport public pour rentrer chez eux après les manifestations. Six avaient perdu la vie sous les tirs de la police. Selon des témoins, plusieurs dizaines d’étudiants ont alors été emportés dans des voitures de police vers une destination inconnue.

Le journal en ligne mexicain Sinembargo annonçait le 14 Octobre « L’Etat de Guerrero a connu une journée d’instabilité majeure », avant d’ajouter « Des édifices publics – dont le siège du gouvernement de l’Etat – ont été incendiés, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre, tandis que les universitaires appelaient à la grève générale. » Etudiants et enseignant se sont mobilisés pour que la lumière soit faite sur la disparition.

Les autorités ont arrêté un cinquantaine de personnes, dont vingt-deux policiers accusés d’être liés à l’affaire. Des agents de police liés au crime organisé et au trafic de drogues sont les principaux suspects. Certains détenus ont reconnu avoir reçu le groupe d’étudiants et les avoir remis par la suite, entre les municipalités d’Iguala et de Cocula aux Guerreros unidos – un cartel de drogues.

28 corps ont été retrouvés dans des fosses communes creusées par le cartel dans la région, mais les tests ADN ont indiqué qu’il ne s’agissait pas des étudiants disparus. Les autorités mexicaines, ont repris la sécurité de la ville en main. Benjamin Mondragon, le chef supposé du cartel est mort, mardi, lors d’une opération de police.

« Tout est mis en œuvre pour trouver les disparus », assure le gouverneur du Guerrero, Angel Aguirre. Une récompense d’un million de pesos (59 000 euros) a même été offerte pour toute information permettant de les retrouver.