Hongkong : des hommes masqués s’en prennent aux manifestants de « Occupy »
Lundi à la mi-journée, des individus portant des masques sanitaires ont attaqué les campements de manifestants afin de les déloger. La police, qui avait enlevé plusieurs barricades dans la matinée, a du intervenir.
La police de Hong Kong avait commencé tôt lundi matin à démanteler les barricades, après un appel du chef du gouvernement local, Leung Chun-ying – il est considéré par les manifestants comme une marionnette de Pékin, et ils ont demandé sa démission. Les forces de l’ordre avaient néanmoins renoncé à s’en prendre aux barrages occupés pour d’éviter toute confrontation.
Les heurts se sont produits au milieu d’une large avenue dans le quartier d’Admiralty, où sont concentrés les ministères. Des hommes portant des masques chirurgicaux afin de ne pas être identifiés, ont tenté de forcer et s’enlever les barricades érigées par les manifestants. Ils étaient des dizaines selon l’AFP, des centaines selon AP.
Ce sont les hommes de main de la mafia chinoise qui sont soupçonnés d’avoir provoqué ces violences, comme cela avait été le cas le 3 octobre dernier dans le quartier de Mongkok. Certains parlaient le mandarin, et pas le cantonais en usage à Hongkong, ce qui semble indiquer qu’ils viennent de Chine continentale. Claudia Mo, élue du Parti civique, accuse le gouvernement d’avoir organisé cette attaque : « Il semble que la police ait enlevé certaines barricades pour permettre aux triades d’atteindre les manifestants pacifiques. » Beaucoup d’étudiants affirment que les agresseurs auraient été payés.
Le mouvement avait déjà engendré des tensions avec des habitants de Hongkong opposés à l’occupation des rues qui ralentissait considérablement l’activité économique de la place boursière.
Il faut rappeler que les manifestations ont commencé pour protester contre une réforme qui donnait à Pékin le choix des candidats au poste de Chef de l’exécutif à Hongkong. Ce dernier est élu au suffrage universel.